Challenge Couvreur Germain : 3000m

Ayant repris le chemin de l'entraînement seulement dimanche dernier après 4 semaines d'arrêt, je n'avais pas prévu de faire un 3000m moins d'une semaine après. Sachant que je serais incapable de faire un chrono à Vireux, je me suis dit "pourquoi pas".

Samedi donc, direction Sedan pour aller se tester et voir si la cheville répond présente suite à mon entorse. Au départ, un groupe assez homogène composé d'Antoine Coppée (de retour après plusieurs mois d'arrêt), Patrice Eriche en net progrès, Karim Slimani (spécialiste de la piste (9'34" sur 3000m steeple) ainsi qu'Eric Joly, toujours redoutable malgré le poids des ans.

Pas d'objectif particulier mais moins de 10' quand même. Le groupe de 5 part sur les bases de 3'10"/km (soit 9'30"). Le premier à coincer est Antoine Coppée puis c'est mon tour. Je manque de vitesse, c'est un fait. Au delà des 4 semaines sans courir, c'est surtout le manque de séance de VMA qui se ressent immédiatement.

Un temps final de 9'43"02 et donc mon record (c'est mon premier), qui au vue des conditions n'est pas trop mal.

10km de Vireux Wallerand

Le 3000m de la veille et la demi bouteille de Jack du samedi soir posaient les bases de ma condition physique. La chaleur estivale du jour, finissait de planter le décor.

Du beau monde sur la ligne avec la présence surprenante de David Duquesnoy auteur d'un 31'40" la veille lors des France de 10km qui doublait donc, tout comme Philippe Deville (34'30"). Outre les habitués que sont C. Beauperin, P. Eriche, S. Rollin, B. De Block, B. Pailla, M. Chenah, F. et A. Galland, on retrouvait aussi le trailler Belge, S. Mouchet, son compatriote, M. Brandebourg ainsi que le rémois T. Dechamps, et les picards X. Lars et F. Boivineau. Bref que du beau monde, certains étant quand même plus là pour la voiture à gagner, que pour réaliser une grosse performance.

Dès le départ, un groupe formé de Dechamps, Duquesnoy, Lars, Boivineau, Brandebourg, Mouchet et Rollin prend la direction des opérations. Le dernier cité, en manque de condition après 3 mois d'arrêt reviendra rapidement se joindre au second groupe composé de P. Eriche, B. De BLock, F. Galland, P. Deville B. Pailla et moi même.

Il me suffit d'à peine un km pour comprendre que si je continue avec eux, la course risque de tourner au calvaire. Au premier ravitaillement, je décide de marcher et d'attendre un autre groupe. J'en laisse passer deux avant de reprendre avec Florent Lecomte (mon président, usc nouvion) qui n'a pas l'air au mieux. Dans cette nouvelle allure, je suis facile mais malgré tout, la chaleur et le vent sont contrariants. Je tire donc Florent jusqu'à environ 1500m de l'arrivée ou j'accélère pour prendre un peu de plaisir et finir en forçant.

Je termine à une annecdotique 26ème place en 39'09", bien loin des 34'15" d'il y a un mois mais l'essentiel est là, le 3000m et le 10km en deux jours reviennent à une bonne séance, et surtout, je ne me suis pas fait mal...

Samedi dernier, c'était la grande reprise pour les aficionados de la course sur route. Comme tous les ans, il fallait se rendre aux traditionnelles Foulées des Crayats (Neufmanil) afin de retrouver le bitume après plusieurs semaines à courir dans les labours.

Malgré tout, le dégel et les multiples passages des coureurs ont rendu le partie non goudronnée du "petit sabot" très gras mais surtout très glissant, à tel point, que l'ultime montée devenait presque in-montable...

De mon coté, bien qu'ayant couru les derniers cross (dpx, rgx et inters), j'ai besoin de compétitions afin de retrouver totalement le rythme et je préfère ça à des séances en solitaire plus difficiles à passer.

Avant le départ, je sais que les meilleurs sont absents et ainsi que j'ai probablement une carte à jouer. Clairement je vais tenter le podium. Pour moi, il y a trois coureurs à surveiller dont deux qui apparaissent un ton au dessus : Xavier Lars et Franck Galland. Le troisième, Benjamin De Block, bien que moins rapide que l'an passé, reste dangereux.

Au coup de feu, Lars et Galland prennent les devants. Je suis avec B. De Block et laisse un peu filer devant : je sais que X. Lars part souvent très vite et ralenti pas mal par la suite et F. Galland manque de constance d'une course à l'autre. Si je dois revenir, cela se fera au train. Pour moi, le but est de faire l'écart avec l'arrière et de voir ce que je peux faire pour les deux premiers.

Après un tour (sur 4), F. Galland s'arrête net, il ne repartira pas. A ce moment là, X. Lars n'a pas beaucoup d'avance et de mon coté, j'ai fait un petit écart avec l'arrière. Lors des deux tours suivant, je cherche à maintenir mon avance mais en voyant Lars s'éloigner, je comprends qu'il va falloir regarder derrière. En effet, mon coéquipier J. Zacarias est revenu dans la foulée de B. De Block. Ces deux là vont tranquillement revenir sur moi. La jonction se fait à l'amorce du dernier tour. J'essaie de m'accrocher mais je suis obligé de leur laisser quelques mètres d'avance en espérant un coup de mieux avant la fin. Le dernier passage dans la boue est des plus délicats mais il me permet de revenir à hauteur de J. Zacarias. C'est en revenant sur le goudron qu'il m'aurait fallu lancer l'offensive mais les jambes étaient coupées.

Dès l'attaque de l'ultime descente, J. Zacarias fait ce à quoi je m'attendais : il accélère et me décroche car je ne peux pas aller plus vite. J'attends donc un peu plus loin et je suis encore capable d'un dernier sprint qui, s'il me permet de me rapprocher un peu, est trop tardif pour espérer monter sur le podium.

Au final, ce fut une bonne séance mais je suis tout de même un peu déçu de ne pas avoir accroché le podium (à 2" de la 3ème place et 6" de la 2ème).

Je félicite au passage mon camarade de club, Jérémy, pour sa superbe course. Avec ce niveau, la suite de la saison va être intéressante, et ce, dès dimanche ou on ira à Vireux pour tenter la qualif aux France de 10km soit moins de 34'. En étant honnête, je ne pense pas y arriver sur cette course, d'une part parce qu'elle est peu propice à la performance (parcours et foule) et d'autre part parce que je ne suis pas encore prêt physiquement.

Mes participations aux championnats des Ardennes de cross :

*vétérans compris

Le parcours :

En arrivant sur place, je fais la reconnaissance du parcours : à l'évidence, celui-ci ne me plaît pas du tout. Tout d'abord, il y a beaucoup trop de passages ou le sol n'est pas adapté aux chaussures à pointes, on peut même, sur d'assez longues distances, emprunter la route! Ensuite, le parcours se résume à une forme presque rectangulaire, ce qui implique de longues lignes droites et quasiment aucune relance... Bref, pour moi, ce n'est pas un cross digne de ce nom.

Autant le dire tout de suite, même si je n'adhère pas à ce type de parcours, il fut moins pénible à l'usage que ce à quoi je m'attendais.

La course :

A l'évidence, je n'étais pas dans une forme optimale, il y a plusieurs raisons à cela. Premièrement, j'avais participé à une soirée d'anniversaire la veille avec son lot de gâteaux apéritifs et autres boissons alcoolisées. Ensuite, je sortais d'une gastro qui m'empêcha de m'entraîner correctement jusqu'au début de la semaine. Enfin, tout simplement parce que, suite à la blessure contractée lors du Sedan-Charleville et de Marseille-Cassis, je n'ai pas assez de semaines d'entraînement dans les jambes pour avoir retrouvé tous mes moyens.

Néanmoins, j'espérai rentrer dans les 10, après avoir fini 9ème en 2012. Sachant que, comme tous les ans, il y aurait des absents (Nautrez, Rollin, Pilardeau...), je m'en savais capable.

                                                      ©AS Sommer

Au départ, comme prévu, S. Aoutou, D. Duquesnoy et D. Labroche prennent les devants, suivi un peu plus loin par O. Lejeune, S. Kandi, F. Galland et A. Callier. De mon coté, je laisse partir et me retrouve en compagnie de V. Briard et K. Slimani. Sans tarder, O Lejeune prend le large. Mon objectif est de rester le plus longtemps possible au milieu du train rouge du grac (Kandi, Galland, Briard et Slimani).

Peu à peu, on revient sur S. Kandi parti un peu trop vite ainsi que sur F. Galland. De son coté A. Callier continue sur sa lancée. Peu après, S. Kandi et K. Slimani lâchent quelque peu, je me retrouve alors en compagnie de F. Galland et V. Briard. Malheureusement, je manque encore d'entraînement et je doit les regarder me prendre quelques mètres. Débute alors pour moi une autre course : je me retrouve seul à devoir assurer le rythme. C'est dans ces cas là qu'il faut faire les efforts et ne rien lâcher d'autant plus que derrière, Benjamin De Block est revenu dans le coup et ils sont maintenant trois regroupés.

J'espère à un moment donné pouvoir recoller à F. Galland et V. Briard, surtout que je sens qu'il est possible, avec eux, de reprendre A. Callier. Je dois me rendre à l'évidence, c'est plutôt derrière qu'il va falloir regarder, je n'ai pas les jambes pour revenir. Par contre, je vois K. Slimani me reprendre et me passer dans le faut plat avant la descente vers l'arrivée. Je me dis qu'il ne faut pas le laisser partir sous peine de ne plus le revoir. Cela peut aussi me servir à maintenir l'écart avec mes poursuivants. Dès le début de la descente, je suis dans sa foulée, et je tente le tout pour le tout, sans attendre. J'accélère et prends les devants, K. Slimani n'a visiblement plus de jus mais B. De Block s'est dangereusement rapproché. Je maintiens mon effort pour franchir la ligne en 8ème position.

Je suis satisfait du déroulement de la course mais il faudra augmenter le niveau dès les régionaux dans deux semaines à Epernay avant d'aller affronter les nordistes et les picards lors des inters de Liévin dans un mois.

A noter : sur le même parcours, je met 10" de moins que le vainqueur vétérans du matin (E. Joly).

Deux semaines après Mézières, j'avais programmé les 10 km de Nouzonville. D'une part, je suis à domicile (pas besoin de voiture, il faut en profiter...) et d'autre part, cela constituait un dernier bon test avant Sedan-Charleville dans deux semaines.

Pas d'allure spécifique de prévue, on peut encore se donner à deux semaines de l'échéance. Je voulais, comme à Mézières, rester le plus longtemps possible avec le deuxième groupe.

Au départ, S. Rollin prends les devant, personne n'osant le suivre. Sans me préoccuper des autres, je prends la suite, suivi de P. Deville et O. Lejeune.

Rapidement, on fait un trou avec les suivants. L'eccart avec la tête n'augmente pas signifcativement, au point de revenir quelque peu vers le 4ème km. Même si je suis toujours là, je ne fait plus que suivre, sans pouvoir prendre de relais.

Malheureusement, vers le 5ème, mes jambes me font défaut et, je suis contraint de ralentir. P. deville et O. Lejeune vont donc continuer sans moi. J'essaie néanmoins ne pas trop perdre de terrain en maintenant une bonne allure. La marge avec l'arrière est à ce moment de la course, assez importante.

Chaque passage devant mes ma famille et mes enfants (c'est rare) me redonne un peu d'allant. Je contrôle toujours à l'arrière et constate que P. Eriche se rapproche doucement. Malgré tout, il ne reste alors que 2 km et je me sens capable de résister. c'est dur mais je continue.

Finalement, avec des sensations mitigées avant le départ (2h de vélo suivies de 40' de footing hier, Quick ce midi à Reims...), je réalise un chrono satisfaisant, en passant la ligne en 34'27" (4ème) soit 26" de plus qu'à Lille, il y a 3 semaines mais avec un parcours beaucoup moins favorable. Ce chrono valide mes derniers entraînements.

Il reste une grosse semaine d'entraînement et une de relâche avant le grand rendez-vous de l'année. Même si je suis confiant, je ne m'enflamme pas, je ne sais que trop bien ce qu'est une déception au Sedan-Charleville. Cette année fera elle exception?

Cela fait un petit moment que je n'ai pas mis à jour le blog mais les vacances sont passées, ça devrait revenir à la normale.

L'année 2012 était pour le moment une année à oublier pour moi : après une saison de cross plus ou moins satisfaisante (bons départementaux et inters mais régionnaux moyens), j'ai juste eu le temps de faire un bon semi à Paris (1h16'28) avant d'enchaîner blessures et douleurs multiples. Au final, peu de compétitions, une alternance de semaines d'entraînement avec semaines de coupure et beaucoup de mal à pouvoir s'entraîner correctement.

Après 2 mois quasiment d'arrêt complet en avril-mais et un mois de reprise en juin, j'ai de nouveau été obligé de ralentir début juillet pour une tendinite. Finalement, j'ai décidé de reprendre malgré les douleurs encore présentes. Si j'ai encore des problèmes divers, cela ne m'empêche pas de m'entraîner correctement et sérieusement depuis début août.

Si les deux compétitions auxquelles j'ai participé pendant les congés (pour deux troisièmes places) n'avaient pas vraiment permis de savoir ou j'en étais chronométriquement (pas de course sur route), elles m'ont en tous cas montré que j'étais en bonne voie.

Les entraînements de ces deux dernières semaines ouvraient des possibilités et j'avais donc annoncé que j'allais à Lille pour passer sous les 34' sur 10km.

A Lille, je savais que les conditions seraient bonnes pour tenter. La météo, l'horaire de la course (11h00), me convenaient parfaitement. Les seules inquiétudes venaient du fait que j'étais assez fatigué (travail de matinée et nuit à l'hôtel, ne facilitant pas le repos et la récup).

Beaucoup de monde sur la ligne de départ (plus de 6000 partants) mais j'étais assez bien placé. Malheureusement, pris par la technologie, je n'ai jamais pu mettre mon chrono en route au moment du départ et, c'est avec une vingtaine de secondes de retard, que j'arrivais enfin à l'enclencher. Bêtement, cela m'a perturbé pendant environ deux kilomètres. En effet, je ne savais absolument pas quelle était mon allure : pas idéal quand on court contre le chrono.

Les premiers km passent bien, mais je ne sais pas si je suis dans le rythme. Nous sommes toujours à peu près quatre , ce qui permet de se laisser emmener sans faire tout le temps les efforts.

Vers le 7ème km, je commence à sentir que ça devient plus dur, il faut forcer pour ne pas se laisser décrocher. Au 8ème, je me sens faiblir, il faut alors me faire violence pour ne pas craquer. Au 9ème, j'aurais aimé avoir un chrono fiable pour savoir à quoi m'en tenir. Même si je sais que je ne dois pas être loin,  je n'ai aucune certitude et je sens que ça va se jouer à pas grand chose. Sur la fin de course, un concurrent lance le sprint et je donne alors tout ce qui me reste. (Dernier km en 3'05", dernier 200m en 35"). Au passage de la ligne, je n'aperçois pas le chronomètre, je questionne alors le coureur derrière moi qui me dit avoir terminé en 33'58". Entièrement satisfait dans un premier temps, il s'avère que j'ai officiellement réalisé 34'01". Je rate l'objectif de 2" mais aussi la qualification pour les "france" de 1"!

Bref, je termine tout de même 34ème en améliorant au passage mon record de 57" (34'58" en mai 2011 à Strasbourg).

Il faudra que je retente ma chance prochainement mais pas il n'est pas évident de retrouver de bonnes conditions, le problème des 10km dans le département étant le plus souvent le manque de densité. Reste Nouzonville (profil inadapté et éventuellement La Ronde Couture).

A noter : je termine 3ème cheminot de la course, j'ai donc eu le droit à un lot qui m'a été remis par Mehdi Baala, Vincent Zouaoui-Dandrieux et Gaël Querin, sympa.

Prochaine  compétition : le Prix de Mézières ce dimanche.