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Les résultats complets (cap08)
Victoire de Willy NDUWIMANEA (Burundi) en 1h15'10"
Chez les femmes, victoire de Consolater CHEMTAY en 1h27'36"
Podium des régionnaux :
1- Pascal FETIZON (12ème en 1h23'29")
2- Damien LABROCHE (13ème en 1h23'44")
3- Philippe DEVILLE (15ème en 1h24'28")
Pascal Fetizon
Chez les femmes :
1- Elena FETIZON (110ème en 1h42'25")
2- Béatrice GERARDIN (214ème en 1h48'28")
3- Aurélie CAFFIER (257ème en 1h50'15")
Elena Fetizon
Podium des Ardennais (club ardennais) :
1- Damien LABROCHE (13ème en 1h23'44")
2- Benjamin DE BLOCK (17ème en 1h27'22")
3- Stéphane ROLLIN (23ème en 1h28'33", USC Nouvion)
Articles :
Le retour d'Elena Fetizon(runinlive)
Pascal Fetizon : crevé mais content(runinlive)
Succès pour la 90e edition(runinlive)
Trop chaud, trop dur, trop tout(l'Ardennais du 04/10/10)
La tortue dompte le lièvre(l'Ardennais du 04/10/10)
200 femmes dans la course(l'Ardennais du 04/10/10)
Les photos :
Les vidéos :
Le parcours :
A noter : une petite erreur gps entre le 1er et le 2ème km
Ma course :
Petit rappel : je devais préparer ce Sedan-Charleville afin d'y réaliser un bon chrono (objectif moins de 1h35') mais de mes 3 participations, celle ci fut finalement la moins bien préparée. En effet, dès le début de la prépa, une inflammation du tendon d'Achille me contraint à 10 jours d'arrêt. Reprise de l'entraînement et là c'est la fatigue qui me met au repos pour 3-4 jours avant que, finalement, de "préparation", il ne resta plus rien. Suite à un coup de malchance, un mois avant le jour J, je me cognais violemment le genou droit et fut obligé d'annuler le semi-marathon de Lille, mais surtout de rester presque 3 semaines à regarder "plus belle la vie" en famille (je plaisante) au lieu de manger du goudron.
C'est donc avec 9 malheureuses séances en septembre que j'allais aborder cette 90e édition.
La suite est une copie conforme à l'année passée : départ trop rapide, explosion, arrêts multiples et souffrance.
Pour l'anecdote, mon dossard ayant été oublié par mon président et les zélésgendarmes ne voulant pas laisserpasser sa femme, gentiment partie le rechercher, il fallut à 25' du coup de feu aller m'en refaire un, commenouvel inscrit, avec la petite montée d'adrénaline qui va avec... C'est donc avec le dernier dossard (n°2995) que j'allais prendre le départ!
Je décidais avant la course de partir avec 2 de mes coéquipiers (R. CAMUS et A. PENSABENE) qui avaient choisi une allure de 3'50"/km.
Pourquoi partir si vite de retour de blessure avec si peu d'entraînement?
La réponse tient à peu de choses : je suis compétiteur et je n'arrive pas encore à me résoudre à courir plus lentement juste pour le plaisir (c'est bon pour le dimanche matin et encore!). De plus, j'avais réalisé 1h42'04" l'an passé et je ne voyais aucun intérêt à faire un temps supérieur. Alors effectivement il y a une marge entre partir à 4'05/km (soit 1h39') et 3'50" (1h33') mais bon, je suis joueur...
Alexandre Cadot et moi même avec un sourire de circonstance.
Le départ donné, je me cale immédiatement dans la foulée des mes camarades, les premiers km passent assez bien, je plaisante et discute avec un 4ème larron de l'USC Nouvion, Michael MANDELLI (Mika08) qui cours cette année sans objectif, une semaine après ses 2h37'57" au marathon des Ecluses (Mayenne). L'allure se situe entre 3'45" et 3'55"/km sur les 8 premiers km. Finalement Mika qui devait partir plutôt sur du 4'15"/km nous sert de lièvre. Si cette perspective est bonne, les sensations sont déjà mauvaises et dès le 4 ou 5ème km ou j'ai un début de point de coté. Le moral prend un sérieux coup et je commence à gamberger. Le rythme ralenti (4'03" ; 4'12"), le 10ème est passé en 39'09" (soit 38" de plus qu'en 2009). Sachant que mes parents se trouvent du coté du 12ème, je pense déjà sérieusement à m'arrêter et à rentrer avec eux, mais je me dis que je ne peuxpas laisser tomber comme ça, surtout que le physique n'est pas encore au plus mal, je sais simplement que la suite va être terrible...
Jusqu'au 15ème, ça oscille entre 4' et 4'25"/km pour un passage en 1h00'17" (soit 1'18" de plus qu'en 2009).
Sachant que l'année passée avait été une galère, je me dis que c'est plus que mal barré en voyant que je suis encore plus lent?!
Et puis ça y est, les jambes n'y sont plus, la tête non plus, je marche une première fois (cela se reproduira si souvent que je n'ai plus compté...) : 4'40" puis 4'36", on flirte même avec la barre des 5' (4'57" pour le 18ème).
J'ai tellement envie que ça s'arrête! J'ai de plus en plus de mal à supporter la chaleur, les jambes me paraissent peser des tonnes, chaque pas est devenu extrêmement coûteux.
Cela fait longtemps que ne suis plus dans un groupe, je me fait doubler pas mal mais je vois aussi beaucoup de coureur abandonner et se mettre sur le coté. Je ne suis pas le seul à souffrir. Cela fait d'ailleurs un petit moment que je partage la course avec Nicolas DARAS qui ne vas pas mieux que moi et qui s'accroche comme il peut.
Il m'a même fait une remarque à un moment "plus que 10 km" réponse : "ah tais toi!".
On aborde la côte de Villers-Semeuse et moi qui aime quand ça grimpe, je me mets à maudire ce parcours.
Je n'ai qu'une idée en tête: en finir pour avoir un verre de coca et une orange.
Bien que je n'avance pas, Nicolas ne suit plus, c'est maintenant avec Alexandre CADOT que je vais courir.
Je maintien entre 4'30" et 4'45" jusqu'au 22ème (passage au semi en 1h28'45").
C'est le moment que choisi mon corps pour me dire stop, il y a une foule immense, parents, amis, collègues mais rien n'y fait, je ne peut plus, il me reste moins de 2km mais j'en suis réduit à marcher. La montée du cours Briand est un calvaire, je sent que mes jambes vacillent mais je repart quand même (23ème en 5'12" !!!).
Le 24ème en descente (ouf) est couru en 4'28" avant que mon cerveau n'autorise à mes jambes un petit plaisir (ou est-ce l'inverse?), impossible à imaginer 5' plus tôt : les derniers 400m à une allure de 4'07" avec une pointe à 19km/h dans le stade!
Je termine à la 141ème place en 1h43'52" (232ème en 1h42'04" en 2009).
Juste avant d'entrer dans le stade.
L'aire d'arrivée est remplie de coureurs aux joues creusées, certains ayant les jambes toutes dures ou à l'inverse toutes molles et trop faibles pour les porter plus longtemps. La distance entre la ligne d'arrivée et le verre de coca tant espéré me parait interminable. Je suis exténué, en tout cas bien plus que l'année dernière.
Si je pensais avoir du mal, je n'imaginais pas à quel point!
Cette édition restera pour la quasi totalité des coureurs comme une course galère (2995 inscrits pour 2759 arrivants soit presque 8% d'abandons).
Une grande majorité faisant un temps moins bon que l'année passée avec pour certains jusqu'à 10' et même 15' de plus.
Finalement, je mets environ 2' de plus et même si je n'avais pas couru à ma vraie valeur l'an dernier, ceci reste au vu des circonstances une performance correcte qui aurait pu être meilleure si je n'étais pas parti si vite mais quand on joue, on ne peut pas gagner à tous les coups.
Je reste par contre sur 3 participations dont aucune ne s'est bien déroulée, rendez vous en 2011!
